La criée des âmes

Organisée par La paroisse de Pont-Rouge

5 Novembre 2017

Perron de l'église, après la messe du dimanche, soit vers 9 h 45

 

Dans le cadre des activités du 150e de la paroisse de Pont-Rouge, les membres de la Fabrique paroissiale feront revivre une ancienne coutume française, la criée des âmes qui se veut une pratique à la fois cultuelle et culturelle. À l’origine, elle prenait la forme d’un encan se déroulant tous les dimanches de novembre, mois consacré dans la tradition catholique aux prières adressées aux défunts. Après la messe dominicale, un crieur prenait place sur une tribune installée sur le parvis de l’église pour annoncer la mise aux enchères de produits artisanaux et fermiers apportés par les paroissiens. Les profits ainsi générés par les ventes servaient à payer des messes pour les âmes du purgatoire afin qu’elles puissent accéder au paradis. Apparue en Amérique avec la colonisation française, cette pratique populaire avait lieu dans la plupart des paroisses de Nouvelle-France.

 

Historique du geste

Avant la criée des âmes, les marguilliers procèdent à la cueillette de biens — tels sirop d’érable, biscuits, mets maison, produits fermiers, objets artisanaux, pièces d’orfèvrerie — offerts par la communauté. Une fois les dons recueillis, les responsables de la fabrique procèdent à l’inventaire et à l’étiquetage des produits. Tous les participants reçoivent un programme expliquant le déroulement de la vente aux enchères pour faciliter le déroulement de l’activité. Debout dans le chœur de l’église, le crieur, aussi appelé encanteur, annonce aux paroissiens les biens mis en vente et fixe la somme de départ. Les participants signalent leur intérêt en levant la main et en annonçant le montant qu’ils désirent offrir pour l’acquisition d’un produit, lequel est adjugé au plus offrant. 

Bien qu’ayant perdu son sens originel lié à la célébration du souvenir des défunts, la criée des âmes se perpétue aujourd’hui dans certaines régions du Québec. Alors que les fonds jadis recueillis servaient à payer des messes pour les âmes du purgatoire, les sommes de nos jours amassées financent les divers travaux d’entretien des paroisses.

Les fonds recueillis sont destinés à financer des activités de pastorale jeunesse.

 

Tous les citoyens sont les bienvenus.